Les émotions, pour ou contre ?

Héhé, beaucoup d’ironie derrière ce titre.

La vérité c’est que les émotions, on n’y coupe pas.

On compte un certain nombre d’émotions « primaires » (de 4 à 8 selon les théories).

Ahh ces humains, si supérieurs mais pourtant pas fichus de se mettre d'accord sur leurs graaaandes théories...

En gros, les inévitables : la joie, la peur, la tristesse, la colère et le dégoût. (D’ailleurs, si tu n’as pas vu « Vice Versa » le film d’animation de Pixar, n’attends pas un jour de plus !)

On y ajoute parfois la surprise, le mépris, la confiance… Le sujet est intéressant à creuser, mais c’est pas tant ce qui nous importe ici.

PAR CONTRE.

Il y a un truc. Et je l’ai déjà écrit, je l’ai même mis en gras, mais je recommence : les émotions, on n’y coupe pas.

D’ailleurs, tu le vois sûrement tous les jours.

Toi aussi tu peux vite passer de la joie à la colère en réaction à ce que tu vis (encore plus vite si tu as des enfants 🙂), et c’est normal : t’es humain·e.
Enfin, je crois ? 🙂

Breaking news : les enfants aussi sont des humains.

À une différence près… Leur cerveau n’est pas encore mature ! Il l’est seulement à l’âge de… 26 ans.

Purée, si j'avais 26 ans devant moi, peut-être que je dominerais le monde... Va savoir

Tout ça pour dire quoi ?

Eh bien tout simplement pour dire qu’à 2 ans (coucou le terrible two), 3 ans (coucou la période du threenager), 4 ans (coucou le f*cking four), ou même à 15 ans (coucou l’adolescence), il faut garder en tête un principe :

Les enfants NE PEUVENT PAS gérer leurs émotions.

Non pas qu’ils ne veulent pas. Mais la structure même de leur cerveau ne leur permet pas de le faire.

C’est la science qui le dit 👨‍🔬🔬🧠

Un enfant en colère traverse une tempête émotionnelle et galère à en sortir parce que ce qu’il vit EST important pour lui.

L’émotion qui le traverse (la colère, en l’occurrence) prend toute son énergie et toute son attention.

N’as-tu jamais dit à un enfant « C’est pas grave » ?

Que ce soit après une chute, ou au beau milieu d’un conflit géopolitique concernant l’appartenance d’un jouet ?

En fait, j’ai parfois du mal à y croire moi aussi, mais C’EST grave.

Pas pour nous, avec notre cerveau d’adulte bien développé (ça fait du bien de s’envoyer des fleurs, t’as vu ?), mais pour un enfant à qui on pique un jouet, c’est comme si le monde s’effondrait.

En tant qu’adultes, on a cette capacité à prendre du recul ou de la hauteur sur une situation.

Encore que. Pas toujours facile. 🤫 (<= garde ça en tête !)

Mais les enfants ne peuvent pas le faire. Ils vivent UNIQUEMENT dans l’instant présent. Ce qui est parfois cool (moi aussi, je cherche à être dans ma bulle quand j’écris ou que je dessine – on appelle ça l’état de flow, et un loustic qui joue avec ses Lego a la chance d’y entrer facilement) – mais quand il y a un grain de sable…

Rien de plus à faire qu’attendre que le cerveau procède à une sorte de redémarrage pour être de nouveau utilisable.

Accueillir les émotions. Expliquer à l’enfant qu’on comprend ce qu’il traverse (d’où l’importance de comprendre comment ça marche), tout en restant ferme sur les limites à ne pas dépasser. Et être patient·e.

Ce n’est peut-être pas la conclusion que tu espérais, mais quand on capte que leur corps n’est techniquement pas capable de raisonner, ça aide à se dire un truc : ça finira par passer !

(Quand ils auront 26 ans hahahaha)

(*rire jaune*)

Par contre, ça me lance sur une autre réflexion… que je te partagerai dans une prochaine édition ! On parlera de l’importance de libérer ses émotions, plutôt que de les mettre sous le tapis.

Ça te parle, tout ça ?
Ça fait peut-être écho à des situations que tu as déjà vécues ? 👀

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